Quatrième de couverture
Au moment d’ouvrir ce livre, posez-vous une question: Que sais-je des inconnus devant lesquels je passe tous les matins? Qui sont-ils? D’où viennent-ils? Quels sont leurs rêves? Mendiants, chômeurs, vendeurs à la sauvette, jeunes cadres d’entreprise, autant de personnes que nous croisons tousles jours sans leur accorder attention. Survivre à son divorce, retrouver sa jeunesse évanouie, réussir sa mort sont certaines des épreuves de vie qu’imagine l’auteure, remontant ainsi le fil invisible qui la relie à ces inconnus.
Mon avis
Il arrive souvent qu’en observant une scène, nous tentons d’en imaginer l’histoire. Dans les miroirs du silence, l’imagination de l’auteure va jusqu’au bout. Ces aventures du quotidien prennent vie sous la plume légère de Zoubida Bengeloune Fall. Des bouts de vie. Des tranches de vie. Tendres. Dures. Pleines d’humour. Pleines de doute. Poignantes. Des vies parfois misérables. Celles de personnes oubliées par la paix, la joie, le bonheur, l’équilibre psychique. Des hommes dans un pays où le quotidien est une lutte sans fin. Des tranches de vie qui pourraient être vécues n’importe où, à travers le monde.
Les miroirs du silence offrent un regard sans fards sur une société engluée dans son carcan de bonne éducation, de personnes « bien pensantes » et de l’art de supporter les aléas de la vie avec dignité. Les histoires, souvent égayées par des adages, des proverbes, sont courtes et profondément humaines. Quelques mots wolof ne sont pas traduits. Ce qui ne nuit en rien à la lecture et à la compréhension des petits moments de vie. Au détour d’une rencontre, même furtive, Les miroirs du silence nous peignent les vies imaginées d’hommes et de femmes du quotidien. Toute rencontre même furtive fait la part belle à l’imagination. C’est une belle prouesse. La lecture se fait facilement, d’une traite. tant elle est addictive et tant la curiosité est aiguisée à chaque page, à chaque nouveau récit.
Les miroirs du silence sont le miroir d’une superbe imagination. Une imagination qui entraine le lecteur dans une valse de mots. De maux. De vies mosaïques. De bris de vies pleines d’humanité. Une humanité pudique. Forte. Reflet d’une société résiliente. Une résilience que Zoubida Bengeloune Fall a su dépeindre avec douceur. Avec tendresse. Avec empathie, brisant ainsi le silence de l’indifférence.
Ma note 18/20
9791069927025 – Du Kokalam – Plein de petits riens – 184 p
A reblogué ceci sur LITTERATURE D'AILLEURS DE LEE HAM.
J’aimeJ’aime