Ivres de joie – Elisabeth MOTSCH – 2021

Quatrième de couverture

Janvier 1799, le peuple de Naples est ivre de joie. Domenico Cimarosa, dont la musique a eu du succès dans toute l’Europe, est enchanté par cette révolution parthénopéenne, inspirée par celle des Français. Il compose un hymne populaire dont le refrain est : Liberté, égalité, fraternité ! Mais le grand rêve napolitain échoue.
Le roi de Naples revient au pouvoir, grâce à la Sainte Foi et à la flotte anglaise dirigée par l’amiral Nelson. Cimarosa, qui pensait n’avoir composé qu’une «musiquette», est emprisonné et menacé de mort. A la forteresse de Sant’Elmo, il continue de composer et surtout d’écrire tout ce qui s’est passé à Naples pendant ces folles journées de liesse et d’espoir. Il admire passionément la grande Eleonora Di Fonseca Pimentel, qui guide la réflexion des révolutionnaires. Musicien libertin, il aime la vie, le vin du Vésuve et éprouve de la tendresse pour son amante Sapienza, son valet Amadeo et le ténor Paolo.

Chronique

Allier la littérature à l’art musical. Deux arts qui se complètent si bien. Faire des mots une sorte d’ode au bonheur, à la liberté, à la tristesse et à la peur. Pas si facile. Pourtant, l’auteure nous invite à les découvrir au travers d’une histoire bouleversante. Elle l’a écrite avec une telle facilité que nous entendons des sonates, des symphonies dans chaque mot, dans chaque phrase. C’est un bonheur renouvelé durant toute la lecture. La musique baigne et accompagne le récit, le berce et nous l’offre pour mieux le découvrir. Une musique littéraire ou une littérature musicale prémice de la liberté napolitaine.  

Naples au XVIIIème siècle. Des esprits libres se prennent à rêver: ils veulent abolir la royauté et instaurer la république, selon le modèle français. Don Domenico Cimarosa, musicien, fait partie de ces révolutionnaires. Il compose les chants qui sont repris par la population. Ce qui, somme toute, n’est pas sans danger. Il vit entièrement cette révolution au détriment de sa musique. Du fond de sa prison, il raconte son histoire. Son récit est fleuri d’expressions musicales telles que vibrato, allegro, prestissimo, entre autres. j’avoue que j’ai découvert des termes typiques au milieu de la musique. Je n’ai pas trop fait la différence sur les tons des musiciens et des chanteurs. 

 Une ville telle que Naples où des esprits éclairés souhaitent instaurer la République ainsi que l’a fait la France qui vient de mettre fin à la royauté. Cette aventure est racontée par un musivien qui faisait partie de cette révolution napolitaine. Le langage est musical et rythmé. Au XVIIIème siècle, les opéras étaient souvent accommpagnés au clavecin et au hautbois. Aussi, ce roman pourrait être un opéra, une ode à l’histoire d’une révolution éphémère qui connut sa période d’allégresse. Un récit qui nous entraine dans des termes musicaux qui nous font voyager et rêver. Un récit qui donne l’impression d’assister à un superbe opéra où les personnages font partie du quotidien tout en souhaitant entrer dans l’histoire avec un grand H. Sublime.

Note 18/20

9782490580125    Ed. Le chant des voyelles    160 p.    16€

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