Plainsong – Kazushi HOSAKA – 2021 – Ed. D’Est en Ouest

Quatrième de couverture

Un chat, deux chats…. dans son nouvel appartement, trop grand pour lui, Monsieur-tout-le-monde ne semble pas étonné de se voir envahi par ses amis qui viennent « essayer » les uns après les autres son confortable trois pièces. Entre les courses de chevaux, un emploi stable, des coups de fils existentialistes à son amie de jeunesse, la rencontre d’une jeune fille singulière installée chez lui parmi les autres et une amitié grandissante pour les félins du quartier, nous suivons pas à pas une tranche de vie calme, sans vague, comme le bleu placide de la mer, un sentiment d’infinie plénitude… Dans ce premier roman qui l’a lancé, Kazushi HOSAKA signe une époque de baby boomers, contemporains de Haruki MURAKAMI, des personnages qui nous font rappeler que la vie est aussi appréciable quand tout est calme, quand rien n’est grave, quand on prend la vie au fil de l’eau… Cet auteur a reçu le Prix Kawabata et le Prix Tanizaki entre autres.

Chronique

Parler de son quotidien peut ne pas être excitant pour un sou. Et que dire d’en faire un roman? Cependant, cela dépend de la personne qui en parle et de la manière dont elle en Parle. Plainsong peut être traduit par le chant de la plaine. Je pense plutôt, à la complainte d’un homme. Ce qui siérait bien à cet homme qui ressemble à n’importe lequel d’entre nous. Que faire quand on a son projet qui tient à cœur qui part à vau-l’eau? Que dire quand sa vie devient si routinière que cela semble acquis pour toujours? Un trentenaire nous raconte son quotidien, ses relations avec les humains. Il nous invite à partager sa découverte du monde animal.

Abandonné par sa dulcinée, le héros du roman se retrouve seul dans son appartement de trois pièces. Ce qui ne le dérange pas vraiment. Cette solitude est interrompue par des personnages hauts en couleurs, des amis. Sans compter son soudain intérêt pour les chats errants du quartier. Que lui arrive-t-il? Il ne se reconnait pas. Il se redécouvre. Le lecteur l’accompagne au cours du changement de sa vie routinière. Son monde s’est agrandi. Son univers est peuplé de plus d’êtres. Est-ce ce qu’il souhaite? Pourquoi ne se marie-t-il pas comme ses anciens amis? Il se découvre un soudain intérêt pour les chats. Pourquoi?

Le héros de ce roman aime sa solitude. Il s’y est fait, jusqu’à ce que des amis, des connaissances prennent l’habitude de passer le voir et de s’installer confortablement dans son grand appartement. Le récit nous emporte dans un univers irréel. Comment cet homme a-t-il fait pour se laisser envahir ainsi? Pourquoi faire une fixation sur un chat parmi tant d’autres? Avec une écriture légère, nous nous infiltrons discrètement dans l’univers du héros. Une vie qui se laisse bercer par les mots, les passages d' »invités » hauts en couleurs. Une sorte de complainte de la solitude. De l’intérêt passager. Est-ce cela le bonheur? Les personnages semblent sortis d’un vau-de ville. Les dialogues sont, parfois, des sortes de soliloques tant les personnages sont chacun dans leur monde, même s’ils partagent cet appartement-caravansérail. A quel point la vie de cet homme a-t-elle Changé? Accepte-t-il ce changement? Va-t-il continuer à s’intéresser aux chats?

Note 17/20

9782957260713   Ed. D’Est en Ouest Coll. Pas à pas   148 p.   15€

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