Rageur – Virginie VANOS – Autoédition

Quatrième de couverture

Rageur ? C’est Ben. Ben a 27 ans, il squatte chez sa mère et ne vit que pour sa chaîne YouTube où il se répand en haine, insultes et obscénités fachistes, sexistes, racistes et homophobes. Il n’en est pas à son premier appel à la violence ni à son premier cyber harcèlement. Mais le jour où il a la malchance de chercher des noises à Audrey Delvaux, championne de boxe, sa chute sera aussi rapide que douloureuse…

Chronique

Waouh! Dès les premiers mots, le ton est donné. Violence, cruauté, misogynie, racisme, etc. Et ça fait mal. J’ai dû vérifier le nom de l’auteur tant les mots semblaient écrits par un mec. Fantastique! Du pur nectar. Ben est si haineux qu’il pourrait s’étouffer avec sa propre bile. En plus de son imbécilité crasse. Il déteste tout et tout le monde. Même son ombre. Il déverse toute cette rage sur les réseaux sociaux. Il ressemble à tant de personnes qui y sévissent actuellement. Qui est cet homme dont le fiel a remplacé le sang? Cet homme immature bercé par sa propre violence et sa suffisance ferrée au corps? Mais, le destin veille…

Rageur, un mot qui exprime tout. Une histoire comme il y en a tant à travers le net. L’histoire d’un homme qui a oublié de se servir de son cœur et de son cerveau. La méchanceté et la couardise à l’état brut. Est-il vraiment si inhumain? Se rend-il compte de l’impacts de ses paroles? Rageur nous fait entrer de plein pied dans le monde obscur du Net. Un monde où l’anonymat  permet l’inimaginable. L’inqualifiable. A l’abri derrière un écran. Un monde où la fragilité des victimes et la monstruosité des harceleurs sont exploités jusqu’au bout. Mais, Ben va rencontrer son destin. Un destin qui sera impitoyable. Dès les premiers mots, la tension va crescendo. Nous assistons à une autodestruction massive et dans les règles de l’art. Une autodestruction qui se termine en apothéose. Une autodestruction suavement morbide. Une chute explosivement feutrée tel le bouquet final d’un feu d’artifice.

 Note 18/20

9798610151045    Autoédition    111 p   11,60€

2 commentaires

  1. J’ai l’impression que Ben, l’anti-héros de ce roman, est une sorte de mélange entre Valek et Bruno le Salé, deux youtubeurs racistes, sexistes, homophobes et violents.

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