Quatrième de couverture
« Recherche professeur au bout du monde. » Cette petite annonce découragerait toute personne saine d’esprit. Sauf Una. La jeune femme part pour Skálar, l’un des villages les plus reculés d’Islande, qui ne compte que dix habitants. Bientôt, une mort brutale survient. Una entend des voix et une fantomatique berceuse. Quels secrets cache ce village ? Jusqu’où iront ses habitants pour les protéger ?
Mon Avis
Partir à l’aventure. Loin de sa zone de confort. Tout recommencer à zéro. Cela peut être le rêve de toute une vie pour Una, jeune institutrice, ce rêve s’est concrétisé. Ce rêve? Plutôt un choix précipité et un peu réfléchi. Elle a accepté d’aller enseigner dans un village perdu d’Islande. Le dépaysement est complet pour cette jeune citadine. Il lui faudra s’adapter au rythme de vie du village et de ses habitants. Comment ces derniers vont-ils l’accueillir? Se fera t-elle des amis? Il y a si peu de monde. Pourtant, un certain malaise se fait ressentir. Une certaine angoisse. Elle ne sait pas pourquoi, mais quelque chose lui dit que tout n’est pas si simple. Les choses ne sont pas ce qu’elles paraissent. Doit-elle partir?
Cette petite localité vivait en autarcie depuis bien longtemps. Una pressentait que tout le monde savait sauf elle. C’était un peu excitant, voir terrifiant : des secrets, des disparitions, un silence de plomb. Dès le début, le lecteur ressent une ambiance malsaine dans ce village du bout du monde. Cependant, tout le monde se connaît. Una est, pour tous, une étrangère qui ne les comprend pas. L’auteur distille l’angoisse, le doute, la peur, lentement. Il pénètre doucement dans la tête du lecteur qui ne lâche plus son livre. Au contraire. La curiosité est un léger frisson qui donne la chair de poule au lecteur et l’excite un peu. Beaucoup. Il n’a qu’une seule envie : fuir en emportant Una, de gré ou de force. Que se passe-t-il dans ce village? Pourquoi les habitants sont-ils si soudés? Quel est le secret collectif qui rythme la vie du village?
Dans ce village du bout du monde, Una est instructrice. L’intégration à la vie sociale n’est pas aisée. Que peut faire Una contre un village qui semble avoir perdu la mémoire? Une amnésie collective est-elle possible? Doit elle repartir pour Reykjavík avant qu’il ne soit trop tard? Elle souhaiterait avoir des renseignements sur le fantôme de cette fillette qui hante son appartement. Le passé, le présent, l’au-delà se côtoient et font de la vie de Una un cauchemar. La folie la guette t-elle? Ce huis-clos dans le village fait des habitants, des prisonniers de leur propre village. Que deviendra Una? J’avoue que la fin fait froid dans le dos. L’auteur, à travers ses mots, diffuse une peur présente jusqu’à la fin. Une fin terrifiante. Encore plus glaçante que le temps hivernal qui règne sur ce village. Le lecteur a peur de comprendre et se demande s’il n’extrapole pas trop. Eh bien, non. Cette fin, fait dresser les cheveux sur la tête.
9782757896778 Ed. Points 340 p. 8,50€
Les chroniques de Lee Ham 