Quatrième de couverture
Une jeune paysanne intrépide et rebelle. Un mage débutant à la foi dévouée. Deux opposés pour une même vision : rétablir l’Équilibre. Depuis que la planète Artrera a été ravagée par les Sansordres, les dieux ont décidé de construire le Bouclier, un dôme magique pour protéger les humains. Pour renforcer la structure, un système de castes divise la population. Dans la Cité Ambrumée, les premiers-nés s’entraînent à maîtriser leurs dons, quand les autres labourent les champs. Darna, une seconde-née, ne compte pas se soumettre. Personne ne lui dictera sa destinée. Au contraire, Rani souhaite servir les dieux. Même si sa petite sœur lui manque, il rêve d’accomplir son destin. Prison pour les uns, cocon pour les autres, qui du Bouclier ou du système s’effondrera en premier ?
Mon avis
Le titre, je l’avoue, m’a longtemps intriguée. Les lumières. Quelles lumières? Et pourquoi les suivre? Dès les premiers mots, j’ai compris. J’ai compris toute l’intensité de ce roman. Des dieux qui protègent une cité. Ce n’est pas une nouveauté. Que ce soit à Rome, en Grèce ou en Inde, entre autres, les dieux sont toujours venus au secours des humains. Ils les ont épaulés face à la dureté de la vie. Face aux maladies. Face aux guerres… Cependant, quand on y regarde de plus près, cela n’a jamais été désintéressé. Le prix à payer pour cette « aide » est, parfois, faramineux. Un prix d’une force et d’une lourdeur féroces. C’est ce que comprennent quelques personnages de ce roman.
En effet, dans la Cité Ambrumée, la vie routinière est soumise aux lois des dieux qui régissent cette terre. Un bouclier créé par eux, protège le pays des menaces extérieures. Quel prix la population paye-t-elle pour profiter de cette sérénité? Elle finira par le savoir bien plus tôt que prévu. Je me suis régalée. Je me suis délectée de chaque mot. Chaque personnage avec son trait de caractère particulier. Chaque démonstration des dieux. Peut-on parler d’asservissement? Peut être… Je dirai, un asservissement volontaire et assumé. En disant cela, j’ai l’image de l’âne qui avance pour manger une carotte qui reste toujours hors de portée. Ou qui avance à cause des coups reçus. Cependant, il y a des réfractaires à ces méthodes.
Dans leur égoïsme monstrueux, les dieux se jouent des humains qui les vénèrent. Darna et Fili sont loin d’éprouver de l’adoration pour les dieux et la gestion de leur vie par ces derniers. Vont-ils se révolter? Les dieux les laisseront-ils faire? Ces dieux accepteront-ils de perdre leur piédestal? C’est dur à imaginer. Ils s’abreuvent des émotions des humains qui leur sont soumis. Chaque page, chaque chapitre est un bonheur immense. Je n’ai pas été en reste. Je me suis gavée des situations, des mots, des pages. Un pur péché de gourmandise. J’assume. Les lumières sont signes de vie et, parfois, de mort. Le lecteur ne doit pas l’oublier sinon il se perdra dans ce roman. Avec bonheur.
Note 17/20
9782494552043 Cordes de lune Ed. Coll. Fantasy 410 p. 18,90€
Les chroniques de Lee Ham 